Pompeo appelle l'Egypte à respecter la liberté de la presse
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a exhorté ce mardi l'Egypte, proche alliée des Etats-Unis, à respecter la liberté de la presse, en réaction à des arrestations dans le pays.
"Nous appelons le gouvernement égyptien à respecter la liberté de la presse et à relâcher les journalistes", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, qui a par ailleurs critiqué l'Iran dont les habitants sont en partie privés d'internet depuis plus d'une semaine.
La police égyptienne a perquisitionné dimanche les locaux du média égyptien indépendant Mada Masr, arrêtant brièvement trois de ses journalistes.
Ces arrestations étaient intervenues au lendemain de celle d'un autre journaliste de Mada Masr, qui a lui aussi été relâché dimanche selon le compte Twitter du média, connu pour ses enquêtes sur la corruption et les questions sécuritaires.
"Dans le cadre de notre relation stratégique de longue date avec l'Egypte, nous continuons à soulever l'importance fondamentale du respect des droits humains, des libertés universelles et du besoin d'une société civile robuste", a déclaré M. Pompeo mardi lors d'une conférence de presse.
L'Egypte est le pays qui emprisonne le plus de journalistes au monde après la Chine et la Turquie, selon le Comité pour la protection des journalistes, une association basée à New York.
Fin octobre, Washington avait déjà qualifié de "scandaleuse" l'arrestation en Egypte de la journaliste et blogueuse Esraa Abdel-Fattah, arrêtée mi-ocobre, et avait appelé le Caire à la libérer.
Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs dénoncé Téhéran pour sa répression "violente" de la contestation qui a secoué l'Iran plus tôt en novembre, et lors de laquelle au moins 143 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre selon Amnesty International.